TOUR 2003 - BAALBECK 3 AOUT - COMPTE RENDU : P'TIT LOUP

 
 


Miracle à Baalbeck

 

 


Pour mon homme et moi, aimer Johnny Hallyday, écouter sa voix puissante, visionner des cassettes le concernant et surtout le suivre lors de la plupart de ses concerts, c’est là notre art de vivre et pour ainsi dire notre « religion ». Ce qui est sans nul doute tout aussi important c’est que ce « culte » nous a lentement mais sûrement amené un nombre incalculable de connaissances, de copains et d’amis véritables. Je crois qu’entre nous tous le fait de se rendre des services, de faire des recherches et des échanges désintéressés (oui ils le sont) et, sur le plan personnel, s’écouter, se comprendre, se donner un conseil ou formuler un encouragement, tout cela va de soi. Certains bien sûr sont collectionneurs et pour eux chaque chose a une valeur. Moi je ne collectionne pas vraiment mais accumule malgré tout un grand nombre de choses concernant notre idole. J’ai donc aménagé mon bureau en temple de Johnny Hallyday et c’est un bonheur de s’y retrouver. Tout y parle de lui et soulève l’enthousiasme.

Mais venons-en à ces nombreux concerts que nous avons voulu vivre avec Johnny. Il y a eu plusieurs fois : Forest National à Bruxelles, l’Olympia de Paris, la citadelle de Namur (concert gratuit), le P.O.P.B.de Bercy, la Luna à Bruxelles (équivalent de la Cigale), la grand-place de Spa, l’Aladdin de Las Vegas (concert unique), le théâtre St Denis à Montreal, le stade Roi Baudouin, le Parc des Princes, la Tour Eiffel (concert unique et gratuit), les Francofolies de Spa, le Stade de France (avec la mort dans l’âme le premier jour mais la vie en plein coeur les jours suivants), le stade de l’Est à Saint Denis de la Réunion, le nouveau stade de la Praille à Genève, … et j’en passe, pour finir en toute beauté au Liban. Lors de chacun de ces spectacles notre plus vif désir était comme presque tous les fans de voir Johnny, de l’approcher et, merveille, d’avoir un autographe ou une photo de lui ou avec lui. Récemment avec l’ouverture de son restaurant Le Balzac certains fans y sont d’ailleurs parvenus. Quant à nous c’est à la sortie de son hôtel à Montreal que nous avions pu l’approcher mais, nerveux, Johnny était parti sans terminer sa petite séance d’autographes. En 2000 nous n’avions toujours pas réalisé notre rêve.

« Quand on veut constamment on réussit forcément » (c’est ce que disait Napoléon). Ce grand homme n’avait pas tort. Arrivés à la montagne dans les environs de Baalbeck, nous avons appris que Johnny logeait dans le même hôtel que nous. Il est facile de deviner que pendant toutes ces heures nous vivions désormais d’espoir et de stress. Les concerts en eux mêmes étaient déjà bien réconfortants et même tout à fait remarquables, nous avions des places assez proches de la scène, les contrôles et la sécurité étaient plutôt bon enfant et le second soir je me suis « faufilée » jusque devant la scène où je pouvais même poser les bras (mais je préfère taper dans mes mains ou lever le poing quand Johnny est là). Aucune décor spécial : seuls les fantastiques éclairages de J. Rouveyrollis et les effets pyrotechniques auréolaient l’artiste et produisaient un contraste frappant par rapport aux superbes ruines, aux majestueuses colonnes du site : un lieu de choix pour notre roi Johnny, vêtu d’un costume bleu roi à franges. Après avoir, avec son fameux « Que je t’aime «soulevé les spectateurs, qui patientaient un peu trop sages, ou peut être recueillis ( ?), Johnny entame « Fils de personne » et moi connaissant bien sûr les paroles par coeur je continue de chanter avec lui. A un moment, un homme de la sécurité qui se trouve devant moi se retourne en entendant les paroles et, voyant mon ti-shirt de Johnny, il me fait passer devant lui avec un sourire … Me voici encore plus près. Johnny dédie « Loving you » à Line Renaud assise devant dans l’assistance. « Contrairement à moi tu as vraiment connu Elvis Presley. Je t’aime Marraine, cette chanson est pour toi ». Il nous fait un énorme plaisir en demandant à son choriste de nous chanter « Caruso » puis il fait vibrer tout le monde en annonçant qu’il en a assez de toutes les guerres et qu’il a choisi une ancienne chanson pour illustrer ce sentiment « Essayer ». Cette chanson avait déjà fait battre mon coeur à tout rompre au Parc des Princes. Rien n’est plus vrai que ces paroles de Philippe Labro. Heureux et émus nous repartons sans nous être assis un seul moment. J’ai laissé à Guy et notre copain le soin d’assurer le service photo, moi je préfère battre des mains et hurler les paroles de chansons. La nuit est chaude mais il faudra comme à l’aller traverser un quasi désert montagneux avec de temps à autre des barrages militaires. Notre minibus s’était montré très asthmatique au départ et ce qui devait arriver arrive : trois pannes en plein désert et en pleine obscurité. Après on sourit, au moment même c’est un peu la grimace. Mais Johnny veille sur nous et nous rentrons sains et saufs. Et cette idée qui nous poursuit sans cesse : Johnny est quelque part dans l’hôtel.

Le moment du départ est arrivé et sauf à avoir aperçu Johnny s’engouffrer hier soir dans sa voiture pour aller au spectacle, il semble bien qu’une fois encore nous n’aurons pas l’autographe tant convoité. Consolation, nous n’avons pas tout perdu : nous avons pu embrasser Line Renaud à l’arrivée à l’aéroport, avons discuté plusieurs fois avec Jimmy, le chef de la sécurité, qui est très sympa, nous nous sommes faits prendre en photo avec J.F. Stévenin et j’ai même abordé plusieurs fois J.C. Camus (avec plus ou moins de bonheur). Il est environ midi ce 4 août , Guy règle les consommations à la réception et signale au directeur de l’hôtel admiratif que nous sommes venus spécialement de Belgique pour voir Johnny Hallyday. Nous sommes alors priés de nous faire prendre en photo avec lui et le staff de l’hôtel et de signer le livre d’or. Je monte terminer les bagages. Surprise pour Guy : voici Laeticia suivie de … Johnny. Celui-ci signe le livre d’or de l’hôtel et Guy tremblant d’émotion lui demande un autographe et l’obtient. Pas mal ! Peu après je descends et mon homme me fait signe que Johnny est là. Mais l’artiste va s’asseoir et discuter avec le directeur de l’hôtel, il fume une cigarette, se fait montrer la presse locale et Laeticia en profite pour faire des emplettes dans les boutiques de l’hôtel. Mon coeur bat la chamade, Jimmy me dit d’attendre bien calmement, tout simplement, que l’idole se dirige vers la porte. Plus facile à dire qu’à faire. Je viens de réaliser que la patience est vraiment la plus grande des vertus, les minutes passent interminables pendant que je reste debout près de la porte. Cela semble une éternité. Finalement Johnny se lève et Jimmy me fait signe et me répète : « Tout simplement, tu lui demandes quand il passe devant toi » Le directeur de l’hôtel et J.C. Camus me regardent, c’est « le » moment : il ne manquait plus que ça : j’entends J.C. Camus dire « Bon, Johnny, nous avons encore une affaire à régler avec nos deux petits belges ». Et ça y est, je demande à Johnny de bien vouloir signer une photo de lui que je trimballe depuis des heures, des jours, des siècles. J’ose à peine le regarder. Je lui dis des banalités »Merci Johnny pour tout ce que tu fais pour nous. Tu es notre soleil ». Et c’est fait : incroyable, inoubliable ! Il se dirige vers la sortie en lançant « Salut ». Rien de plus rien de moins. Mais finalement nous l’avons approché et nous avons tous les deux un autographe de lui. Il fallait y croire …. « comme un enfant, comme on peut croire au ciel« . Un miracle vient de se produire.

P’tit Loup

 

 

 

 
TOUR 2003

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