TOUR 2003 - BAALBECK 2 AOUT - COMPTE RENDU : WOLUWE

 
 

 

 

 


Je me suis décidé à partir au dernier moment, suite à un coup de téléphone de mes amis Hélène et Guy. Mon ami Michel qui m'avait accompagné une grande partie de la tournée des stades, avait du renoncer au voyage "la mort dans l'âme".

Je vous fais grâce des difficultés et problèmes d'organisation, l'agence libanaise avait égaré mon dossier et annulé ma réservation.

Tous les vols étaient complets mais ils m'ont trouvé une petite place sur un vol avec escale à Chypre, ce qui m'a fait arriver jeudi vers 23 heures à Beyrouth.

Tout le monde a encore en tête les images de Beyrouth totalement détruite par 15 ans de guerre. Peu de temps après la fin de celle-ci, s'est ouvert l'un des plus grands chantiers de la planète. 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, on reconstruit.

Le résultat est remarquable, 9O% de la ville est reconstruite (et à l'identique pour le centre ville).Il reste cependant un certain nombre de bâtiments complètement troués par les obus. Un "spectacle assez hallucinant".

Après deux nuits à Beyrouth (ville grouillante mais avec une corniche fort agréable) et la visite de Byblos, départ pour Baalbeck.

Pour compenser les problèmes d'organisation, l'agence m'avait promis une surprise.
En principe, nous devions loger dans un 3 étoiles près de Baalbeck.

Samedi en début d'après-midi, une Mercedes est venue nous chercher à notre hôtel de Beyrouth et nous a conduit dans la montagne. A une altitude de 1500 mètres, le chauffeur s'est arrêté à FARAYA (le Courchevel du Liban) devant l'un des plus beaux palaces du Liban.

A la réception, on nous a indiqué qu'une navette nous conduirait au concert avec petits fours et boissons à volonté durant le trajet. Mais surtout, l'employé nous a révélé que Johnny et Laetitia dormaient dans l'hôtel !
Celui-ci est un superbe palace mais très grand (un corps central et une dizaine de chalets). Pendant tout le séjour, une seule question: mais où est Johnny.  Mais oui nous le verrons.

Après avoir défait nos bagages, Hélène, Guy et moi prenons un verre au bord de la piscine lorsque nous apercevons Jimmy le chef de la sécurité. Nous l'appelons et très gentiment il nous parle de la tournée et du concert de ce soir (le son sera beaucoup moins puissant qu'ailleurs pour ne pas abîmer les temples).
Ensuite nous apercevons Jean-Claude CAMUS, très élégant en blanc, et Jean-François STEVENIN qui suit Johnny partout pour le filmer (je l'avais croisé à Genève).

Samedi 18h3O, la navette de l'hôtel nous conduit au concert (petits fours et boissons sont bien là). Pendant plus d'une heure nous traversons une montagne aride et déserte où l'on aperçoit seulement quelques grandes tentes de réfugiés palestiniens et des troupeaux de chèvres conduits par de vieux hommes juchés sur des ânes.

Après 5 barrages de militaires en arme, la nuit est tombée et nous suivons une route lugubre dans la plaine de la Bakaa.
On a du mal à imaginer que dans quelques minutes nous allons assister à un concert de Johnny. Et puis brusquement l'émerveillement, d'immenses et superbes temples (ou parties de temple) illuminent la nuit.
Nous y sommes.

Nous rentrons par des escaliers monumentaux, traversons différentes cours pour arriver dans la plus grande cour devant le temple de Jupiter. A droite et à gauche, d'immenses portiques, dans le fond à gauche les colonnes de 20 mètres de haut du temple de Bacchus et devant nous la scène très simple adossée aux grands escaliers du temple de Jupiter. Au milieu, plus de 4OOO fauteuils en plastique très confortable à différentes hauteurs et parfois séparés par des pierres, colonnes ou autels (la sono est installée au sommet du plus grand autel).
Le tout éclairé de manière extraordinaire, c'est d'une beauté à couper le souffle, nous sommes bien entendu en plein air.

Le public est très BCBG (dans ce pays appauvri par la guerre mais aux différences sociales énormes, nous avons payé 120 euros les meilleurs places) et plus jeune que chez nous (moyenne de 18 à 45 ans).
Nous sommes au 8e rang et le premier rang est à 2 mètres de la scène, celle-ci étant séparée des spectateurs sur une partie par une simple fosse naturelle de 2 mètres de profondeur.

20h 4O, on annonce en arabe puis en français que le spectacle va commencer et qu'il faut regagner ses places.
Le public est bien entendu assis et très calme.

2Oh45, tout s'éteint, le noir absolu puis la scène et les grands escaliers qui surplombent celle-ci s'éclairent (durant tout le spectacle, les éclairages seront superbes, J.R. jouant avec tous les éléments naturels éclairés de couleurs différentes).

Et puis Johnny apparaît en haut des escaliers souriant, tout de bleu vêtu (veste indienne à frange) et en descendant les escaliers entame "que je t'aime".

C'est le délire, tout l'arrière se précipite dans les couloirs vers la scène en criant. Johnny apprécie, ceux des premiers rangs un peu moins (ce sont des invités). Nous on est debout depuis le début.
Après Fils de personne et Gabrielle, des jeunes filles tentent de pénétrer dans la fosse devant la scène mais le service d'ordre local s'y oppose.

Cela pousse de plus en plus et JC CAMUS intervient pour les laisser passer et incite même certaines d'entre elles à y aller. Il sait que Johnny adore cela et pendant tout le spectacle une centaine de jeunes filles vont sauter, crier et danser devant lui.

Johnny est très à l'aise, détendu, souriant. Sa voix est belle et le son presque parfait.
Il fait l'impasse sur "pense à moi", chante "quelque chose de "Tennessee", fait l'impasse sur "J'oublierai ton nom" (dommage), chante "Oh Carole", fait l'impasse sur "Je n'ai jamais pleuré" puis chante "Ma gueule", "Diégo" (un grand moment, " quel est ce pays...) et Marie repris en choeur par une partie du public.

Pas de vivre pour le meilleur. Comme l'orchestre symphonique n'est pas là, on a droit à un long morceau des Vibes streets horns fort applaudis.

Ensuite, Johnny revient pour "allumer le feu" et met le feu au temple de Jupiter (dédié au dieu soleil) devant un public en délire. Pas de feux sur scene mais un feu d'artifice (Johnny s'arrêtera un instant de chanter pour regarder... les belles bleues, vertes et rouges éclairant les temples).

Si un feu d'artifice n'apporte rien dans un stade, ici dans ce cadre naturel exceptionnel, cela s'intègre merveilleusement bien au spectacle.

Après Allumer le feux, suite classique: Je veux te graver dans ma vie, aussi dur que du bois, jusqu'à minuit et je suis seul. A ce moment- là Johnny manque un tout peu de souffle ( il a oublié que nous sommes à 115O mètres d'altitude).

Il présente son choriste Francesco Verrechia qui chante Caruso (très bien dans un tel lieu).

Puis Le pénitencier et je te promets, chanté plus tôt par rapport aux stades (Chimene Badie était annoncée mais n'est pas venue ce qui m'a permis d'entendre enfin Johnny chanter seul cette superbe chanson).

Ensuite, il dédie "loving you" à sa marraine Line Renaud qui a fait le déplacement et qu'il fait applaudir. Il entame la chanson en disant "c'est pour toi Marraine" puis la chantera en tenant la main de plusieurs jeunes filles se trouvant dans la fosse (Johnny était presque à genoux pour pouvoir tenir les mains). On revit les "que je t'aime" de l'Olympia.

Puis ce sera le medley rock qui déchaîne le public, l'envie , essayez (somptueuse interprétation) et toute la musique que j'aime avec le plus beau feu d'artifice de la tournée. Sans faire de break, il termine par m'arrêter là dédié à Laetitia.

Le concert fini, mes amis et moi restons de longues minutes à notre place avec un seul mot à la bouche "exceptionnel".

Cadre exceptionnel, scène et son à dimension humaine, éclairages fabuleux, Johnny détendu, heureux d'être là (il le répétera plusieurs fois) et avec une voix parfaite, public proche de la scène et chaleureux, pas de duo...

Ce concert était mon 50e (mes noces d'or avec Johnny...) et rejoint au panthéon celui du Parc de Princes 1993 (aucune comparaison entre les deux mais ce sont mes préférés). Celui-ci étant visuellement le plus beau.

Le retour à l'hôtel fut épique, le car tombant 4 fois en panne dans la montagne déserte mais vers 1h30 nous étions devant notre buffet.

Woluwe

 

 

 

 
TOUR 2003

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